© MQ-Illustrations - stock.adobe.com

Commenté parles auteur·es

Directive S3 relative à la médecine non conventionnelle dans le traitement des patient·es oncologiques

La vitamine D: un sujet important, mais des preuves limitées

La nouvelle discussion sur la vitamine D est un sujet très important abordé dans la mise à jour de la directive S3 relative à la médecine non conventionnelle chez les patient·es oncologiques.

La version initiale de la directive recommandait déjà de mesurer régulièrement les taux de vitamine D. À l’époque, une recommandation posologique avait également été établie à partir de la directrice relative à l’ostéoporose.

Les données disponibles ont été réexaminées afin de déterminer s’il était possible d’améliorer les recommandations en fonction des tumeurs. Le résultat est décevant: malheureusement, la qualité des études est vraiment médiocre. Tellement médiocre qu’il n’existe que peu d’études sur la vitamine D en oncologie qui sont structurées de manière logique. Et pour les quelques-unes disponibles, les critères d’évaluation étaient si différents que les données n’ont pas non plus pu servir à la mise à jour de la directive.

La bonne nouvelle est qu’il est désormais établi que la vitamine D peut uniquement faire l’objet d’une recommandation explicite en oncologie sous forme de supplémentation en cas de carence.

Armoise et zéolithe: à éviter

L’armoise et la zéolithe sont d’autres sujets souvent abordés par les patient·es. Il existe des preuves solides pour les deux: les données disponibles sont suffisantes, mais elles ne montrent aucun avantage pour les patient·es. Une mise en garde s’impose donc pour l’armoise et la zéolithe. Il en va de même pour le principe actif méthadone ou l’association méthadone plus chimiothérapie. Aucune étude n’a démontré un avantage. Désormais, les médecins et le personnel soignant n’ont plus besoin de donner leur avis personnel à ce propos, mais peuvent se référer à la directive. Cela permet d’éviter les principes actifs complémentaires qui n’apportent aucun bénéfice, voire peuvent être néfastes.

Communication avec les patient·es

Le chapitre le plus important de la mise à jour de la directive est probablement à nouveau celui sur la communication avec les patient·es. Il faut les encourager, ce qui implique aussi de susciter un intérêt éventuel pour la médecine non conventionnelle, de poser des questions et, le cas échéant, de proposer une consultation pertinente. Cela peut représenter un défi dans la pratique clinique quotidienne.

C’est la raison pour laquelle la directive contient par exemple aussi un questionnaire qui peut être mis à disposition dans le cabinet médical afin d’aborder le sujet de la médecine non conventionnelle. Il existe également des offres de formation continue sur la médecine non conventionnelle auxquelles les médecins peuvent avoir recours en plus des informations contenues dans la directive. Les patient·es peuvent également être orienté·es vers des informations appropriées, notamment en ligne.

Prochaine mise à jour

La prochaine mise à jour est déjà prévue. Quelques propositions issues de la phase de consultation doivent encore être intégrées dans la version intégrale actuelle de la directive. Parallèlement, la version destinée aux patient·es entre dans la phase de consultation.

La prochaine mise à jour aura lieu vers le mois de mai. Les sujets qui pourraient tout particulièrement être mis en avant sont les phytomédicaments, l’acupuncture ou le yoga.


Directive S3 avec questionnaire:

https://www.leitlinienprogramm-onkologie.de/leitlinien/komplementaermedizin


Possibilités de formation continue en médecine non conventionnelle:

https://prio-dkg.de/category/fortbildungen-und-veranstaltungen/


Informations sur les patient·es:

https://www.stiftung-perspektiven.de/Wissensportal/

S3-Leitlinie Komplementärmedizin in der Behandlung onkologischer PatientInnen. Version 2.01 – November 2023.

AWMF-Registernummer: 032-055OL

Back to top