Étude GDAC: la personnalisation du taux d’HbA1c se concrétise
Compte-rendu:
Reno Barth
Journaliste médical
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Le taux d’HbA1c, mesure de la charge glycémique à long terme, est largement accepté et a été associé au risque de complications du diabète il y a plus de 30 ans déjà.1 Cependant, la corrélation entre l’HbA1c et la glycémie moyenne est sujette à de fortes variations interindividuelles. Ces écarts peuvent être corrigés à l’aide d’un rapport de glycation individuel.
Keypoints
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Chez certains patients, les taux d’HbA1c mesurés ne reflètent pas suffisamment la glycémie moyenne.
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Sur la base des données de la mesure du glucose en continu et du taux d’HbA1c, il est possible de calculer un rapport de glycation individuel et un taux d’HbA1c individuel (pA1c) à partir de celui-ci.
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L’étude GDAC a permis de valider le concept de pA1c dans des conditions pratiques.
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Des études sur la pertinence du pA1c en termes de critères cliniques sont actuellement en cours.
Malgré tous les avantages qu’offre le taux d’HbA1c dans la pratique clinique quotidienne, de plus en plus d’éléments indiquent que ce paramètre ne donne qu’une image partielle, selon le Dr Timothy Dunn, directeur du service Clinical and Computational Clinical Affairs d’Abbott Diabetes Care. Dans les études antérieures, l’objectif thérapeutique de contrôle glycémique était une HbA1c de 7%, ce qui correspondait à une glycémie moyenne de 155mg/dl. Les données de l’étude ADAG montrent toutefois les limites de la pertinence du taux d’HbA1c, de sorte qu’un même taux d’HbA1c peut être associé à une glycémie très différente d’une personne à une autre. Ces écarts sont appelés «glycation gaps», ils sont positifs ou négatifs et globalement cohérents chez un individu.2 Un «glycation gap» est cependant associé à une mortalité accrue, qu’il soit positif ou négatif.3
Les causes font actuellement encore l’objet de recherches intensives. «Les écarts de glycation de l’hémoglobine pourraient être liés à la fois aux caractéristiques des érythrocytes et à leur durée de vie», explique T. Dunn. Si l’on pouvait mesurer ou calculer ces facteurs, il serait possible de déterminer des facteurs de correction individuels pour l’évaluation du taux d’HbA1c. Un modèle de calcul permettant d’atteindre cet objectif a été publié l’année dernière. Il fait intervenir un rapport de glycation individuel ainsi que l’affinité du glucose pour les récepteurs membranaires des érythrocytes. Sur cette base, un taux d’HbA1c individuel (pA1c) peut être calculé. Cet ajustement entraîne un décalage de l’HbA1c, en particulier en cas de glycémie élevée.3
Détermination du rapport de glycation individuel
L’étude GDAC a été lancée pour obtenir de meilleures preuves concernant le taux d’HbA1c individuel. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’ampleur de la variation entre l’HbA1c et la glycémie moyenne dans le cadre d’une étude prospective. L’objectif final était d’améliorer la précision avec laquelle le taux d’HbA1c représente la glycémie moyenne des individus et des différents groupes ethniques. L’étude GDAC a suivi une population diverse pendant six mois en utilisant la mesure du glucose en continu (CGM). Elle a été menée dans 18 centres de Grande-Bretagne, où des patients souffrant de diabète de type 1 (DT1) ou de type 2 (DT2) depuis plus de quatre ans ont été traités. Les critères d’exclusion étaient un taux d’HbA1c >15,5% et les maladies connues pour modifier la durée de vie des érythrocytes. Les sujets portaient chacun deux capteurs: l’un en aveugle, l’autre en aveugle ou non selon le choix du patient. Le taux d’HbA1c a été déterminé toutes les deux semaines. L’étude s’est déroulée en deux phases. La phase 1 a permis de déterminer un rapport de glycation individuel (PGR) sur 12 semaines, sur la base duquel le taux d’HbA1c individuel (pA1c) a été calculé; la phase 2 a permis de le valider. «La formule a l’air compliquée, mais je vous assure que c’est amusant de calculer le pA1c», explique le Dr Ramzi Ajjan de l’Université de Leeds, en Grande-Bretagne. Il est important de le calculer en pourcentage et en mg/dl (Fig. 1).4
Fig. 1: Le rapport de glycation individuel («personal glycation ratio», PGR) définit la relation entre la glycémie moyenne et le taux d’HbA1c chez un individu (selon Dunn TC et al. 2023)4
La valeur de référence pour le PGR est de 65,1ml/g. Si le PGR d’un patient est de 65,1ml/g, le taux d’HbA1c correspond donc exactement à la glycémie moyenne attendue selon les directives. Si le PGR est >65,1ml/g, le taux d’HbA1c mesuré est supérieur à la glycémie réellement mesurée. Dans ce cas, le taux d’HbA1c individuel doit être revu à la baisse. Si le PGR est inférieur, le contraire s’applique. La mesure de l’HbA1c sous-estime l’exposition au glucose.
Pour l’HbA1c mesurée au cours de l’étude, l’évaluation montre une corrélation relativement raisonnable avec la glycémie mesurée. Si l’on utilise le pA1c calculé au lieu de l’HbA1c mesurée, cette corrélation devient plus étroite. Avec une HbA1c mesurée à 7%, la glycémie moyenne se situe entre 110 et 172mg/dl. Si l’on se réfère au pA1c calculé, 7% signifie que la glycémie moyenne se situe dans la plage 136–175mg/dl. «Cela réduit la plage de 37% et augmente donc considérablement la pertinence», explique R. Ajjan. Cela est également pertinent en ce qui concerne les écarts des mesures entre les différents groupes ethniques. Dans la population de l’étude GDAC, les groupes ethniques à la peau noire présentent ainsi un taux d’HbA1c supérieur par rapport à la glycémie. Si l’on utilise le pA1c, les écarts entre les groupes disparaissent et il est possible de faire des déclarations plus fiables pour les patients de différentes origines. La personnalisation résout également le problème des variations au sein des divers groupes ethniques. R. Ajjan souligne qu’il s’agit d’écarts qui sont cliniquement pertinents. L’utilisation du pA1c réduit le nombre de patients dont le taux d’HbA1c calculé à partir de la glycémie mesurée est très différent du taux d’HbA1c mesuré.5,6 «Étant donné que des décisions thérapeutiques sont prises sur la base du taux d’HbA1c, ces données sont cliniquement pertinentes», souligne R. Ajjan. L’utilisation de routine du pA1c a donc le potentiel d’améliorer la prise en charge clinique.
«Dans la pratique spécialisée des pays industrialisés, où la CGM est aujourd’hui facilement disponible, le concept de pA1c permet de comprendre les écarts entre la glycémie mesurée et l’HbA1c», explique le professeur Pratik Choudhary de l’université de Leicester, en Grande-Bretagne. La personnalisation est toutefois encore plus pertinente lorsque seule l’HbA1c est disponible et que les décisions cliniques, et donc le risque de complications à long terme et/ou d’hypoglycémies, dépendent uniquement de son interprétation. L’étude GDAC ne dit pas si l’HbA1c ou la glycémie mesurée permettent de mieux prédire les complications, mais il est désormais possible de calculer quel taux d’HbA1c permet de prévoir quelle glycémie chez un patient concret. Cela facilite une prise de décisions thérapeutiques sûre, en particulier dans les régions avec des moyens économiques réduits. «Il suffit de mesurer la glycémie pendant deux semaines à l’aide d’une CGM pour obtenir un pA1c à partir duquel des décisions cliniques peuvent être prises par la suite», explique-t-il. «Le rapport de glycation individuel est stable sur une longue période pour un individu. Une fois qu’on l’a déterminé, il permet de corriger l’HbA1c à l’avenir», a-t-il souligné.
Source:
EASD Annual Meeting, 9 au 13 septembre 2024, Madrid
Littérature:
1 Diabetes Control and Complications Trial Research Group: The effect of intensive treatment of diabetes on the development and progression of long-term complications in insulin-dependent diabetes mellitus. N Engl J Med 1993; 329: 977-86 2 Nathan DM et al.: Translating the A1C assay into estimated average glucose values. Diabetes Care 2008; 31: 1473-8 3 Nayak AU et al.: Association of glycation gap with mortality and vascular complications in diabetes. Diabetes Care 2013; 36: 3247-53 4 Dunn TC et al.: Personalized glycated hemoglobin in diabetes management: closing the gap with glucose management indicator. Diabetes Technol Ther 2023; 25(S3): 65-74 5 Choudhary P et al.: Personalised adjustment to improve accuracy of HbA1c at reflecting hyperglycaemic exposure in different racial groups: a prospective clinical study. EASD Annual Meeting 2024; Abstract 805 6 Xu Y et al.: Average glucose and HbA1c display a nonlinear and variable relationship: implications for clinical practice. EASD Annual Meeting 2024; Abstract 804
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