Zeposia® (ozanimod): une option attrayante
Compte-rendu:
Dr méd. Alexander Kretzschmar
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Lors du choix d’un traitement de fond (DMT) approprié, il est judicieux de procéder à une stratification individuelle du risque d’infection avant et après le début du traitement. De nouvelles évaluations issues des études de phase III SUNBEAM et RADIANCE ainsi que de l’étude d’extension ouverte (OLE) DAYBREAK montrent que, sous traitement par le modulateur des récepteurs de S1P ozanimod, le risque d’infection est faible, même à long terme, et n’est pas corrélé au nombre absolu de lymphocytes («absolute lymphocyte count», ALC). Chez les patient·es qui ont présenté un ALC durablement faible de ≤ 0,2 × 109/l sous ozanimod, l’ALC a augmenté dans la grande majorité des cas jusqu’à une valeur de ≥ 0,5 × 109/l après l’interruption du traitement. Une étude observationnelle récente indique l’ozanimod comme option pour le changement de traitement chez les patient·es présentant une lymphopénie sévère associée au fingolimod.
Pour le traitement de la sclérose en plaques, on dispose aujourd’hui de nombreux DMT, parfois très efficaces, qui interviennent de manière ciblée dans le système immunitaire. Le risque d’infection peut ainsi être accru.1 L’expérience acquise pendant la pandémie de COVID-19 montre que les différents DMT peuvent également influencer la réponse vaccinale.2 Le choix d’un DMT approprié doit donc aussi prendre en compte des éventuels risques d’infection associés au traitement.3 Dans le cadre de l’utilisation de modulateurs des récepteurs de S1P, la question est souvent posée de savoir si les lymphopénies transitoires sont associées à un risque d’infection plus élevé: les lymphopénies périphériques font partie du mécanisme d’action des modulateurs des récepteurs de S1P tels que le fingolimod ou l’ozanimod. La réduction du nombre de lymphocytes circulants résulte du fait que les lymphocytes pro-inflammatoires autoréactifs indésirables sont retenus dans les ganglions lymphatiques.4 Le séjour prolongé dans les ganglions lymphatiques concerne principalement les lymphocytes T naïfs ainsi que les lymphocytes T mémoires centraux, alors que les lymphocytes T mémoires effecteurs, qui jouent un rôle important dans la réponse immunitaire aux infections, sont largement épargnés.5
Dans les études de phase III SUNBEAM et RADIANCE ainsi que dans l’OLE DAYBREAK, les infections sévères ont été rares sous ozanimod.6–8 Lors du congrès annuel de 2023 de l’ACTRIMS-ECTRIMS, de nouvelles données ont été présentées, qui n’ont pas trouvé de corrélation entre le nombre de lymphocytes dans le sang et la tendance aux infections sous ozanimod.9 Chez les participant·es aux études SUNBEAM et RADIANCE (n = 762) ainsi qu’à l’OLE DAYBREAK (n = 2251), Hartung et al. ont étudié la relation entre l’ALC au moment de la première infection et le risque de première infection de tous les degrés de sévérité, d’infection sévère et d’infection opportuniste.9 Dans les études de phase III SUNBEAM/RADIANCE, la fréquence était la suivante:
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infections de tous les degrés de sévérité: 36,1 %,
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infections sévères: 0,9 % et
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infections opportunistes: 1,7 %.
Dans l’OLE DAYBREAK, les infections étaient globalement un peu plus fréquentes que dans les études de phase III:
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infections de tous les degrés de sévérité: 61,2 %,
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infections sévères: 3,6 % et
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infections opportunistes: 5,6 %.
Chez la majorité des patient·es (infections de tous les degrés de sévérité, infections sévères et opportunistes), l’ALC au moment de la première infection était compris entre 0,5 et 0,8 x 109/l ou entre 0,2 et < 0,5 x 109/l. Chez les patient·es présentant un nombre de lymphocytes très faible (ALC < 0,2 x 109/l), les premières infections de tout type étaient encore plus rares (Fig. 1).9
Fig. 1: Patient·es souffrant d’infections (infections de tous les degrés de sévérité, infections sévères et infections opportunistes) dans les études SUNBEAM, RADIANCE et DAYBREAK (mod. selon Hartung HP et al., 2023)9
En résumé, les auteur·rices n’ont trouvé aucune preuve d’une corrélation entre le nombre de lymphocytes et le risque d’infection, quelle qu’en soit la nature. Ils n’ont pas non plus observé de tendance claire concernant la fréquence des infections et le nadir de l’ALC.9
Dans l’étude DAYBREAK, Selmaj et al. ont constaté au moins un ALC < 0,2 × 109/l dans 10,8 % des cas sous ozanimod.10 Au total, 1,2 % des patient·es ont présenté un ALC < 0,2 × 109/l persistant et confirmé. Au cours du traitement, le nombre de lymphocytes s’est rétabli chez la plupart des patient·es après l’interruption ou la poursuite du traitement par l’ozanimod, jusqu’à un ALC ≥ 0,2 × 109/l, et ce
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dans 80,8 % des cas dans un délai de 1 mois ou
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dans 92,3 % des cas après 3 mois et
-
dans 96,2 % des cas après 6 mois.10
76,9 % des patient·es ont atteint un ALC ≥ 0,5 × 109/l dans les 3 mois; 92,3 % se sont rétablis dans les 6 mois.10
L’ozanimod comme option pour le changement de traitement en cas de lymphopénie sévère associée au fingolimod
L’ozanimod est associé à un taux plus faible de lymphopénie induite par le traitement en raison de sa liaison plus sélective aux sous-types S1P1 et S1P5 par rapport au fingolimod.11 Une récente étude observationnelle du monde réel menée par un groupe de travail italien a examiné l’ozanimod en tant qu’option pour le changement de traitement chez des patient·es présentant une lymphopénie sévère associée au fingolimod et nécessitant l’arrêt de ce dernier.12 Les 18 participant·es à l’étude observationnelle étaient âgé·es en moyenne de 47,7 ans, la durée de la maladie était de 13,9 ans et l’EDSS médian de 3,0. Dans 13 cas, une lymphopénie associée au fingolimod de grade 3–4 a exigé l’arrêt du traitement par le fingolimod. Les patient·es sont passé·es à l’ozanimod et l’évolution de la maladie a été suivie sur une période de 6 mois. Après 6 mois sous ozanimod, seul·es 2 patient·es présentaient encore une lymphopénie de grade 3; aucun·e patient·e ne présentait de lymphopénie de grade 4. L’état clinique et neurologique est resté stable pendant la période de suivi. Aucun nouvel événement indésirable, notamment aucune nouvelle infection, n’est survenu.12
Les auteur·rices concluent que les patient·es chez qui le fingolimod doit être arrêté en raison du développement d’une lymphopénie sévère bénéficient d’un passage à l’ozanimod.12
Littérature:
Williamson EM et al.: Infection risk in patients on multiple sclerosis therapeutics. CNS Drugs 2015; 29: 229-244
Tur C et al.: The risk of infections for multiple sclerosis and neuromyelitis optica spectrum disorder disease-modifying treatments: Eighth European Committee for Treatment and Research in Multiple Sclerosis Focused Workshop Review. April 2021. MSJ 2022; 28(9): 1424-1456
Pawlitzki M et al.: Risiken und Chancen von Immuntherapien in Zeiten der Coronavirus-2019-Pandemie. DGNeurologie 2020; 3(4): 285-297
Scott FL et al.: Ozanimod (RPC1063) is a potent sphingosine-1-phosphate receptor-1 (S1P1) and receptor-5 (S1P5) agonist with autoimmune disease-modifying activity. Br J Pharmacol 2016; 173: 1778-92
Mehling M et al.: FTY720 therapy exerts differential effects on T cell subsets in multiple sclerosis. Neurology 2008; 71(16): 1261-1267
Comi G et al.: Safety and efficacy of ozanimod versus interferon beta-1a in relapsing multiple sclerosis (SUNBEAM): a multicentre, randomised, minimum 12-month, phase 3 trial. Lancet Neurol 2019; 18: 1009-20
Cohen JA et al.: Safety and efficacy of ozanimod versus interferon beta-1a in relapsing multiple sclerosis (RADIANCE): a multicentre, randomised, 24-month, phase 3 trial. Lancet Neurol 2019; 18: 1021-1033
Cree BAC et al.: Long-term safety and efficacy of ozanimod in relapsing multiple sclerosis: Up to 5 years of follow-up in the DAYBREAK open-label extension trial. Mult Scler 2022; 28: 1944-1962
Hartung HP et al.: Absolute lymphocyte count around infections during phase 3 and open-label extension trials of ozanimod in participants with relapsing multiple sclerosis. ACTRIMS-ECTRIMS 2023; Poster P306
Selmaj K et al.: Impact of ozanimod on absolute lymphocyte count stability and recovery over time in participants with relapsing multiple sclerosis. ACTRIMS-ECTRIMS 2023; Poster P1487
Swallow E et al.: Comparative safety and efficacy of ozanimod versus fingolimod for relapsing multiple sclerosis. J Comp Eff Res 2020; 9: 275-285
Caliendo D et al.: Switching to ozanimod as a strategy to adjust fingolimod-related lymphopenia. Mult Scler Relat Disord 2024; 81: 105135
Littérature sur demande
Information professionnelle abrégée Zeposia® (ozanimod)
▼ Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire. Pour de plus amples informations, voir l’information professionnelle Zeposia® sur www.swissmedicinfo.ch .
I: Sclérose en plaques (SEP) : Indiqué pour le traitement de patients adultes atteints de sclérose en plaques (SEP) récurrente-rémittente. Rectocolite hémorragique (RCH): Indiqué pour le traitement des patients adultes atteints de RCH active modérée à sévère chez qui les traitements conventionnels ou le traitement par un agent biologique ont eu une réponse inadéquate, ne répondent plus ou n’ont pas été tolérés. P: Gélules 0,23/0,46/0,92 mg par voie orale une fois par jour. Schéma d’escalade de dose : jour 1 à 4 : 0,23 mg ; jour 5 à 7 : 0,46 mg ; à partir du jour 8 : 0,92 mg. CI: hypersensibilité aux effets secondaires / excipients ; ne pas commencer le traitement chez les patients qui ont eu les maladies suivantes au cours des 6 derniers mois : infarctus du myocarde, angine de poitrine instable, accident vasculaire cérébral, accident ischémique transitoire, insuffisance cardiaque décompensée avec hospitalisation nécessaire, insuffisance cardiaque de classe III/IV, ainsi que chez les patients ayant des antécédents connus ou un diagnostic actuel de bloc auriculo-ventriculaire (AV) du deuxième degré (type II), bloc AV du troisième degré, bloc sino-atrial, syndrome du nœud sinusal (sans stimulateur cardiaque fonctionnel) ; apnée du sommeil grave non traitée ; état d’immunodéficience ; patients présentant un risque accru d’infections opportunistes ; infections actives graves ou infections chroniques actives (hépatite, tuberculose) ; tumeur maligne active ; insuffisance hépatique grave ; œdème maculaire existant ; grossesse et chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraception efficace. MP: Avant la mise en route du traitement : examen cardiaque (ECG), test de fonction hépatique, hémogramme, examen ophtalmologique chez les patients diabétiques, antécédents d’uvéite ou de maladie rétinienne, examen de la fonction pulmonaire chez les patients atteints de maladies pulmonaires graves, vérifier la médication concomitante. Pendant la première administration de Zeposia®, une diminution temporaire de la fréquence cardiaque peut survenir ; chez les patients souffrant de maladies cardiaques préexistantes, une surveillance est recommandée. Des élévations des aminotransférases sont possibles et doivent être régulièrement surveillées. Zeposia® a un effet immunosuppresseur qui prédispose les patients à un risque d’infection. Étant donné que le risque potentiel d’altérations cutanées malignes est important, il convient de veiller à la protection solaire, pas de photothérapie concomitante (photochimiothérapie UVB, PUVA), hémogramme complet, fonction hépatique, tester régulièrement la tension artérielle pendant le traitement. Si le nombre total de lymphocytes confirmé est < 0,2 × 109/l ou en cas d’œdème maculaire, interrompre le traitement. Vaccination contre le VZV sans immunité documentée ≥ 1 mois avant le début du traitement. EI: Très fréquents (≥ 10%) : rhinopharyngite, lymphopénie. Fréquents (≥ 1%, < 10%) : pharyngite, infections virales des voies respiratoires, infection des voies urinaires, herpès zoster, herpès simplex, céphalées, test de fonction pulmonaire anormal, bradycardie, hypotension orthostatique, hypotension orthostatique, ALT, GGT et bilirubine augmentée, œdème périphérique. P: Boîte de démarrage Zeposia® : 7 gélules (4 × 0,23 mg, 3 × 0,46 mg) ; Zeposia® 0,92 mg : 28 gélules. Catégorie de remise B. Vous trouverez l’information professionnelle complète sur
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. Bristol-Myers Squibb SA, Hinterbergstrasse 16, 6312 Steinhausen. Mise à jour de l’information: mai 2023.
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