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Canal lombaire étroit: diagnostic et traitement

<p class="article-intro">Le rétrécissement du canal lombaire est fréquent avec l’âge. Quand les patients présentent des symptômes classiques c’est-à-dire des douleurs ou perte de sensibilité ou de force dans les membres inférieurs surtout à la marche et qui disparaissent au repos, le traitement chirurgical (décompression) peut leur améliorer la qualité de vie. Un sous-groupe de patients a besoin aussi d’une spondylodèse afin d’assurer un meilleur résultat. </p> <p class="article-content"><div id="keypoints"> <h2>Keypoints</h2> <ul> <li>L&rsquo;imagerie par IRM permet de mieux cerner l&rsquo;&eacute;tendu du r&eacute;tr&eacute;cissement canalaire. L&rsquo;examen de la morphologie du sac dural semble plus impor tant que les mesures de surface afin de d&eacute;cider quel patient pourrait b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une chirurgie d&eacute;compressive.</li> <li>Les meilleurs r&eacute;sultats chirurgicaux sont obtenus chez des patients qui pr&eacute;sentent des sympt&ocirc;mes classiques de claudication avec douleurs et/ou troubles sensitivomoteurs &agrave; la marche avec une st&eacute;nose s&eacute;v&egrave;re, c&rsquo;est-&agrave;-dire au moins un grade C ou D de la classification morphologue.</li> <li>La d&eacute;compression simple soit par h&eacute;mi-laminectomies soit par technique de cross-over est suffisante pour la majorit&eacute; des cas surtout s&rsquo;il n&rsquo;y a pas de d&eacute;formation rachidienne associ&eacute;e.</li> <li>Certains patients devraient b&eacute;n&eacute;ficier de spondylod&egrave;se associ&eacute;e, comme p. ex. le sous groupe avec spondylolisth&eacute;sis d&eacute;g&eacute;n&eacute;ratif combinant des facettes sagittales, une lordose importante et une hauteur discale pr&eacute;serv&eacute;e.</li> <li>Les patients qui pr&eacute;sentent une st&eacute;nose associ&eacute;e &agrave; une scoliose avec un d&eacute;s&eacute;quilibre sagittal repr&eacute;sentent un d&eacute;fi chirurgical tant les options sont nombreuses et le traitement greff&eacute; de complications. N&eacute;anmoins ce groupe de ma lades peut &ecirc;tre am&eacute;lior&eacute; par la chirurgie.</li> </ul> </div> <h2>Comment diagnostiquer le canal &eacute;troit?</h2> <p>Le r&eacute;tr&eacute;cissement du canal lombaire est un processus progressif li&eacute; aux troubles d&eacute;g&eacute;n&eacute;ratifs du rachis, notamment la d&eacute;g&eacute;n&eacute;rescence discale, l&rsquo;hypertrophie facettaire et l&rsquo;hypertrophie du ligament jaune. Ceci a comme r&eacute;sultat une incon gruence entre les dimensions du canal lombaire et le contenu, c&rsquo;est-&agrave;-dire les radi celles du sac dural. Une cause constitutionnelle joue probablement aussi un r&ocirc;le, des travaux scientifiques ayant montr&eacute; que les patients op&eacute;r&eacute;s pour un canal lombaire &eacute;troit ont des dimensions du canal osseux vert&eacute;bral plus petites compar&eacute; aux sujets non op&eacute;r&eacute;s.<sup>1</sup> Les sympt&ocirc;mes classiques du canal lombaire &eacute;troit sont ceux d&rsquo;une claudication neurog&egrave;ne ce qui implique des douleurs dans les membres inf&eacute;rieurs associ&eacute;es &agrave; des troubles neurologiques transitoires qui disparaissent en position assise ou en ante-flexion du tronc. Bien entendu, les sujets qui ont un canal lombaire &eacute;troit peuvent avoir aussi des douleurs lombaires mais celles-ci ne sont pas un signe caract&eacute;ristique unique de cette pathologie.<br /> Le diagnostic du canal lombaire est souvent anamnestique. La confirmation se fait par imagerie et l&rsquo;examen de choix de nos jours est l&rsquo;IRM de la colonne lombaire. <br /> Pendant longtemps, la d&eacute;finition du canal lombaire se basait sur des mesures de surface et en particulier celles du sac dural au niveau du disque intervert&eacute;bral. On admet toujours que le canal est mod&eacute;r&eacute;ment &eacute;troit lorsque la surface du sac dural est inf&eacute;rieure &agrave; 100mm<sup>2</sup> alors que la st&eacute;nose est reconnue comme absolue lorsque cette mesure est en dessous de 75mm<sup>2</sup>. Des travaux plus r&eacute;cents n&eacute;anmoins ont sugg&eacute;r&eacute; que la morphologie du sac dural puisse &ecirc;tre un &eacute;l&eacute;ment plus pr&eacute;cis dans le diagnostic radiologique. Nous avons ainsi en 2010 publi&eacute; une classification en quatre grades (Fig. 1) qui prend en compte le ratio entre les radicelles et le liquide c&eacute;phalorachidien.<sup>1</sup> En r&eacute;sum&eacute;, le vrai canal &eacute;troit est celui de grade C et celui de grade D, o&ugrave; le liquide c&eacute;phalo-rachidien n&rsquo;est plus visible sur les coupes axiales autour des radicelles, ce qui correspond &agrave; un bloc my&eacute;lographique. Par ailleurs, nous avions publi&eacute; que les patients qui pr&eacute;sentent une claudication neurog&egrave;ne et un canal de grade C ou de grade D ont environ 30 fois plus de risque de n&eacute;cessiter un geste chirurgical que les autres grades.<sup>1</sup> Ceci a &eacute;t&eacute; valid&eacute; &eacute;galement par une grande &eacute;tude zuri choise qui a d&eacute;montr&eacute; que le r&eacute;sultat de la chirurgie est li&eacute; au degr&eacute; de st&eacute;nose exprim&eacute; par le grade morphologique.<sup>2</sup> En une d&eacute;cennie l&rsquo;utilisation de cette classification s&rsquo;est &eacute;tendue &agrave; travers le monde chirurgical.</p> <p><img src="/custom/img/files/files_datafiles_data_Zeitungen_2019_Leading Opinions_Ortho_1904_Weblinks_lo_ortho_1904_s13_fig1_schizas.jpg" alt="" width="500" height="1019" /></p> <h2>Traitement du canal lombaire &eacute;troit</h2> <p>Le canal lombaire &eacute;troit dans l&rsquo;&eacute;cra sante majorit&eacute; des cas ne se traduit pas par des d&eacute;ficits neurologiques. Ceci est d&ucirc; &agrave; la compression tr&egrave;s lente des structures nerveuses. De ce fait, le traitement doit toujours &ecirc;tre conservateur au d&eacute;but et d&eacute;pend de l&rsquo;intensit&eacute; des sympt&ocirc;mes. Il existe quelques situations rares n&eacute;anmoins, o&ugrave; une aggravation brutale de la st&eacute;nose, peut en urgence. Ceci peut &ecirc;tre le cas lorsqu&rsquo;une hernie discale aig&uuml;e vient se surajouter ou bien lorsqu&rsquo;une autre pathologie rapidement progressive, comme par exemple un kyste arthro-synovial, survient. Dans l&rsquo;&eacute;crasante majorit&eacute; des cas, le traitement initial sera conservateur avec de la physioth&eacute;rapie, de la m&eacute;dication appropri&eacute;e et &eacute;ventuellement des infiltrations p&eacute;ridurales. Le r&ocirc;le de ces infiltrations n&rsquo;est pas d&eacute;montr&eacute; m&ecirc;me si la morbidit&eacute; du geste puisse &ecirc;tre bien inf&eacute;rieure &agrave; celle de la chirurgie.<sup>3</sup></p> <h2>Quand est-ce qu&rsquo;il faut op&eacute;rer?</h2> <p>Une bonne indication constitue: un patient qui pr&eacute;sente des sympt&ocirc;mes classiques avec des douleurs surtout au niveau des membres inf&eacute;rieurs ou des r&eacute;gions fessi&egrave;res ou des troubles sensitifs ou voire une perte de force &agrave; la marche et avec une imagerie concordante, c&rsquo;est-&agrave;-dire une st&eacute;nose s&eacute;v&egrave;re &eacute;quivalente &agrave; un grade C ou &agrave; un grade D par exemple.</p> <h2>Quel type de chirurgie offrir?</h2> <p>Le traitement classique consiste en une d&eacute;compression. Actuellement, on effectue de moins en moins des laminectomies compl&egrave;tes. Le traitement moderne consiste &agrave; effectuer des d&eacute;compressions par h&eacute;milaminectomies bilat&eacute;rales voire m&ecirc;me des techniques plus r&eacute;centes qui permettent de d&eacute;comprimer les deux c&ocirc;t&eacute;s en passant par un abord unilat&eacute;ral (technique dite de cross-over, Fig. 2). En r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale, ce type d&rsquo;intervention ne d&eacute;stabilise pas la colonne &ndash; pour autant qu&rsquo;on conserve au moins la moiti&eacute; du massif facettaire &ndash; et il n&rsquo;y a pas lieu &agrave; proc&eacute;der &agrave; une spondylod&egrave;se syst&eacute;matique. Des techniques moins invasives, en utilisant des &eacute;carteurs tubulaires (METRx par exemple), peuvent &eacute;galement &ecirc;tre utilis&eacute;es. <br /> La mise en place d&rsquo;un dispositif inter- &eacute;pineux a &eacute;t&eacute; assez populaire il y a environ une d&eacute;cennie surtout pour des st&eacute; noses plut&ocirc;t mod&eacute;r&eacute;es. N&eacute;anmoins, le taux de r&eacute;-intervention est assez &eacute;lev&eacute;.</p> <p><img src="/custom/img/files/files_datafiles_data_Zeitungen_2019_Leading Opinions_Ortho_1904_Weblinks_lo_ortho_1904_s14_fig2_schizas.jpg" alt="" width="400" height="283" /></p> <h2>St&eacute;nose et spondylolisth&eacute;sis d&eacute;g&eacute;n&eacute;ratif ou scoliose: spondylod&egrave;se ou non</h2> <p>Le r&ocirc;le de l&rsquo;adjonction d&rsquo;une spondylod&egrave;se reste controvers&eacute;. En cas de spondylolisth&eacute;sis d&eacute;g&eacute;n&eacute;ratif, il a &eacute;t&eacute; classiquement admis que les r&eacute;sultats &eacute;taient meilleurs apr&egrave;s stabilisation, op&eacute;ration qui se faisait presque de routine. Ceci &eacute;tait soutenu par les r&eacute;sultats d&rsquo;anciennes &eacute;tudes prospectives randomis&eacute;es, effectu&eacute;es dans les ann&eacute;es 90. Plus r&eacute;cemment n&eacute;anmoins, ce postulat a &eacute;t&eacute; mis en doute. Une &eacute;tude randomis&eacute;e parue en 2016 a montr&eacute; qu&rsquo;il n&rsquo;y avait pas de diff&eacute;rence en ce qui concerne l&rsquo;&eacute;volution clinique &agrave; deux ans chez les patients qui souffrent de st&eacute;nose avec spondylolisth&eacute;sis qu&rsquo;on ait ou pas effectu&eacute; une spondylod&egrave;se.<sup>4</sup> N&eacute;anmoins, le suivi &agrave; deux ans n&rsquo;&eacute;tait que de 56 % et probablement, l&rsquo;&eacute;tude manquait de puissance. Par contre, les travaux de Ghogawala<sup>5</sup> la m&ecirc;me ann&eacute;e ont d&eacute;montr&eacute; qu&rsquo;&agrave; quatre ans, le score fonctionnel &eacute;tait meilleur chez les patients arthrod&eacute;s&eacute;s avec un taux de r&eacute;intervention inf&eacute;rieur. Parall&egrave;lement un groupe britannique a d&eacute;montr&eacute; que la d&eacute;compression simple sans arthrod&egrave;se avait un taux d&rsquo;&eacute;chec tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; si les facettes articulaires avaient une orientation sagittale avec une lordose importante et une hauteur discale pr&eacute;serv&eacute;e.<sup>6</sup><br /> En ce qui concerne la st&eacute;nose canalaire en pr&eacute;sence d&rsquo;une scoliose, la situation est encore plus complexe. Il est &eacute;vident que dans ce type de pathologie, on ne peut pas toujours se limiter &agrave; une simple d&eacute;compression mais le taux de complications augmente clairement en cas de spondylod&egrave;se surajout&eacute;e. L&rsquo;&eacute;tude de Transfeldt a bien soulign&eacute; ceci avec un taux de complications de 56 % surtout chez des patients qui subissaient une arthrod&egrave;se vert&eacute;brale &eacute;tendue.<sup>7</sup> Malgr&eacute; ceci, chez ce dernier groupe de patients, le taux de satisfaction &eacute;tait &eacute;tonnement sup&eacute;rieur qu&rsquo;au groupe de patients ayant subi des arthrod&egrave;ses limit&eacute;es ou une d&eacute;compression simple. Dans notre pratique nous proposons volontiers l&rsquo;adjonction de spondylod&egrave;se chez des patients qui ont aussi une discopathie asym&eacute;trique avec une st&eacute;nose foraminale dans la concavit&eacute; de la d&eacute;formation (Fig. 3).</p> <p><img src="/custom/img/files/files_datafiles_data_Zeitungen_2019_Leading Opinions_Ortho_1904_Weblinks_lo_ortho_1904_s14_fig3_schizas.jpg" alt="" width="450" height="425" /></p> <h2>R&eacute;sultats de la chirurgie</h2> <p>En r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale, on peut s&rsquo;attendre &agrave; au moins 80 % de bons r&eacute;sultats si les patients sont bien s&eacute;lectionn&eacute;s. Les meilleurs r&eacute;sultats sont obtenus chez des patients qui ont une st&eacute;nose limit&eacute;e &agrave; deux niveaux, et sans spondylolisth&eacute;sis. Des moins bons r&eacute;sultats sont rencontr&eacute;s chez des patients qui ont une longue dur&eacute;e de sympt&ocirc;mes et un mauvais &eacute;tat fonctionnel pr&eacute;&shy;op&eacute;ratoire.<sup>8</sup> Signalons finalement que plusieurs &eacute;tudes se sont pench&eacute;es sur la comparaison entre chirurgie et traitement conservateur dans des &eacute;tudes prospectives randomis&eacute;es &agrave; commencer par l&rsquo;&eacute;tude d&rsquo;Amundsen en 2000 ayant d&eacute;montr&eacute;, dans un petit groupe de patients, la sup&eacute;riorit&eacute; de la chirurgie.<sup>9</sup> De m&ecirc;me en 2007, Malmivaara a d&eacute;montr&eacute; la sup&eacute;riorit&eacute; du traitement chirurgical.<sup>10</sup> Ceci a &eacute;t&eacute; &eacute;galement d&eacute;montr&eacute; dans le sous&shy;groupe de patients avec st&eacute;nose canalaire de l&rsquo;&eacute;tude SPORT publi&eacute;e en 2008 o&ugrave; les patients chirurgicaux avaient un meilleur score fonctionnel &agrave; deux ans.<sup>11</sup><br /> En r&eacute;sum&eacute;, la chirurgie pour canal lombaire &eacute;troit symptomatique, chez des patients bien s&eacute;lectionn&eacute;s, permet d&rsquo;obtenir des r&eacute;sultats acceptables et d&rsquo;am&eacute;liorer la qualit&eacute; de vie. Le r&ocirc;le de la spondylod&egrave;se n&rsquo;est pas tout &agrave; fait claire mais une cat&eacute;gorie de patients semble n&eacute;cessiter ce type de traitement.<br /> Finalement pour les cas complexes, avec d&eacute;formation importante sur le plan frontal et sagittal, avec des st&eacute;noses multiples y compris foraminales (Fig. 4), la chirurgie reste un geste lourd avec des r&eacute;sultats parfois incertains mais qui peut am&eacute;liorer la qualit&eacute; de vie de certains patients malgr&eacute; le taux de complication &eacute;lev&eacute;. <br /> Au vu du vieillissement de la population, on peut s&rsquo;attendre &agrave; un nombre croissant de patients ayant besoin de ce type de chirurgie, d&rsquo;autant plus que la tendance, en tout cas en Suisse romande, est de voir la taille du canal lombaire se r&eacute;tr&eacute;cir avec le passage du temps, ind&eacute;pendamment de la survenue des troubles d&eacute;g&eacute;n&eacute;ratifs.<sup>12</sup></p> <p><img src="/custom/img/files/files_datafiles_data_Zeitungen_2019_Leading Opinions_Ortho_1904_Weblinks_lo_ortho_1904_s15_fig4_schizas.jpg" alt="" width="475" height="456" /></p></p> <p class="article-footer"> <a class="literatur" data-toggle="collapse" href="#collapseLiteratur" aria-expanded="false" aria-controls="collapseLiteratur" >Literatur</a> <div class="collapse" id="collapseLiteratur"> <p><strong>1</strong> Schizas C et al.: Qualitative grading of severity of lumbar spinal stenosis based on the morphology of the dural sac on magnetic resonance images. Spine 2010; 35: 1919-24 <strong>2</strong> Mannion A et al.: Dural sac cross-sectional area and morphological grade show significant associations with patient-rated outcome of surgery for lumbar central spinal stenosis. Eur Spine J 2017; 26: 2552-64 <strong>3</strong> Bresnahan BW et al.: A systematic review to assess comparative effectiveness studies in epidural steroid injections for lumbar spinal stenosis and to estimate reimbursement amounts. PM R 2013; 5: 705-14 <strong>4</strong> Forsth P et al.: A randomized, controlled trial of fusion surgery for lumbar spinal stenosis. N Engl J Med 2016; 374: 1413-23 <strong>5</strong> Ghogawala Z et al: Laminectomy plus fusion versus laminectomy alone for lumbar spondylolisthesis. N Engl J Med 2016; 374: 1424-34 <strong>6</strong> Kitchen WJ et al.: Neurogenic claudication secondary to degenerative spondylolisthesis: is fusion always necessary? Br J Neurosurg 2016; 30: 662-5 <strong>7</strong> Transfeldt EE et al.: Surgical outcomes of decompression, decompression with limited fusion, and decompression with full curve fusion for degenerative scoliosis with radiculopathy. Spine 2010; 35: 1872-5 <strong>8</strong> Sigmundsson FG et al.: Prognostic factors in lumbar spinal stenosis surgery. Acta Orthop 2012; 83: 53642 <strong>9</strong> Amundsen T et al.: Lumbar spinal stenosis: conservative or surgical management?: A prospective 10-year study. Spine 2000; 25: 1424-35; discussion 1435-6 <strong>10</strong> Malmivaara A et al.: Surgical or nonoperative treatment for lumbar spinal stenosis? A randomized controlled trial. Spine 2007; 32: 1-8 <strong>11</strong> Weinstein JN et al.: Surgical versus nonsurgical therapy for lumbar spinal stenosis. N Engl J Med 2008; 358: 794-810 <strong>12</strong> Schizas C et al.: Secular changes of spinal canal dimensions in western Switzerland: A narrow ing epidemic? Spine 2014: 39: 1339-44</p> </div> </p>
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